Formation des Journalistes à la Couverture Maladie Universelle (CMU)

Formation des Journalistes à la Couverture Maladie Universelle (CMU)

Dr BROU et M. SAKO, expliquent les actes, la tarification et les modalités de cotisation à la Couverture Maladie Universelle (CMU) de la la Caisse Nationale D’assurance Maladie (CNAM).

Les mécanismes de mise en œuvre de la Couverture Maladie Universelle se précisent. avec 100 F Cfa ou 150 F Cfa ou encore 300 F Cfa, l’on pourra consulter un médecin dans le cadre de la Couverture Maladie Universelle (CMU), selon que l’assuré réside en milieu urbain ou en milieu rural, soit 30% des tarifs.

C’est ce qui ressort des propos du Directeur des Prestations de la Caisse Nationale D’assurance Maladie (CNAM), le jeudi 13 juin 2019, lors d’un atelier de formation de journalistes sur la tarification des actes et les cotisations à la CMU qui a eu pour cadre les locaux de l’institution, sis à l’immeuble Equateur au Plateau. Le tarif des consultations évolue’ en fonction de la catégorie à laquelle appartient l’établissement sanitaire, a-t-il souligné. Ainsi, en médecine générale, les pleins tarifs sont de 100 F Cfa pour les établissements sanitaires ruraux, de 500 F Cfa dans les formations sanitaires urbaines et centres de santé urbains.

Dans les hôpitaux généraux, ils sont fixés à 1000 FCfa et à 1500F Cfa dans les centres hospitaliers régionaux et les centres hospitaliers universitaires. « Le taux de couverture de la CMU fixé par la loi est de 70%, ainsi les assurés paieront leur ticket modérateur qui est de 30% du montant des tarifs des actes couverts par la CMU », a indiqué le Dr Brou. Séjours hospitaliers et médicaments Même générosité dans la tarification des séjours hospitaliers.

On part d’un forfait de 500 F Cfa par jour, en milieu rural, pour une mise en observation journalière à des plafonds de 5 à 10 000 F Cfa pour dix jours, en fonction du niveau, de la catégorie à laquelle appartient l’établissement sanitaire. S’agissant des médicaments garantis par le panier de soins de la CMU, et regroupés en une vingtaine de classes thérapeutiques, ils seront disponibles dans les mêmes conditions.

« Afin de garantir l’accessibilité géographique et financière des médicaments de la CMU, la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique utilisera le réseau des grossistes répartiteurs privés. La NPSP offrira des médicaments génériques de qualité à des prix très abordables fixés par arrêté N°249/Mshp/Mcippe du 4 avril 2019 fixant les prix de cession des médicaments essentiels et intrants stratégiques dans les établissements sanitaires publics de soins et associés au service public sanitaire », rassure le directeur des prestations.

Étayant ses propos, il prendra en exemple le traitement antibiotique d’une fièvre typhoïde pour une durée de dix jours chez un adulte. ll coûte 460 F Cfa pour un ticket modérateur de 138 F Cfa à payer par l’assuré. Hors CMU, le même traitement, avec le générique le moins cher, reviendrait à 4 600 F Cfa, indiquera-t-il. Soit dix fois plus cher! Cotisations Officiellement lancée en décembre 2014, puis expérimentée dans les cités universitaires d’avril 2017 à décembre 2018, la CMU va être mise à l’échelle nationale dès le 1er octobre prochain. Cette généralisation va être précédée par la collecte des cotisations (1 000 F Cfa par personne et par mois) à partir du 1er juillet.

A ce propos, SAKO Madi, le directeur du système d’information, a fait connaître le dispositif mis en place, lequel s’appuie sur des opérateurs mobiles, des banques et des établissements de microfinance. « Le prélèvement sera systématique et obligatoire, même pour ceux qui ne se sont pas fait enrôler. Cet argent sera mis sur un compte d’attente, le temps que ceux-ci le fassent pour en bénéficier », dira-t-il. Un écueil (parmi d’autres) qui ne douche guère son optimisme. «Nous sommes prêts », dit-il. Un peu plus de 1,3 million de personnes ont été enrôlées à ce jour. Un chiffre qui pourrait évoluer significativement très bientôt avec le concours de structures disposant de bases de données de la population. En 2021, a-t-il dit, l’enrôlement, ce sera fini.

ELVIS KODJO